Historique

En 1990, la Deuxième Édition du Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO), à partir du thème du colloque « Artisanat africain et créativité », a mis en place un cadre de concertation et réflexion : Le Comité de Coordination pour le Développement et la Promotion de l’Artisanat Africain (CODEPA).

Les participants africains et observateurs étrangers aux colloques de 1988 et 1990 constatent que le secteur de l’artisanat contribue pour une part importante dans la formation du Produit Intérieur Brut (PIB) des pays africains et qu’il est aussi un moyen de perpétuer des valeurs culturelles inestimables.

Un état des lieux fait par les mêmes participants permet de recenser l’essentiel des obstacles au développement et la promotion de l’artisanat africain qui du reste, sont les mêmes pour la presque totalité des pays africains à quelques exceptions près. Ces obstacles sont d’ordre technique, institutionnel, économique, commercial, organisationnel, etc.

En effet, l’insuffisance de la formation et de l’encadrement technique des artisans ne leur permet pas toujours de réaliser des produits de qualité correspondant aux exigences de la demande intérieure et internationale.

Au niveau économique, la demande intérieure en produits d’artisanat reste faible ; l’importation des produits industriels apparents à des produits de l’artisanat réduit considérablement la demande à ceux de l’artisanat local.

En outre, l’absence d’une législation adaptée aux activités du secteur et son écartèlement parfois entre plusieurs institutions de tutelle de l’État font que d’une part, ceci entraîne la dispersion des moyens affectés au secteur entre ces institutions. La liste des difficultés liées au secteur de l’artisanat n’est pas limitative.

Les Représentants des pays, les Responsables des structures d’encadrement et les artisans eux-mêmes ont reconnu la nécessité de s’organiser de manière autonome dans le cadre d’une structure africaine. D’où la création du CODEPA en octobre 1992.